lundi 26 mai 2014

Hollande, Copé : virons les nuls !

Excellente soirée dimanche soir pour les élections européennes : le total des voix de droite n'a jamais été aussi élevé sous la Cinquième République, ni la gauche autant rabougrie (environ 30% !). Après les municipales, ce résultat démontre une fois de plus l'imposture de l'élection de François Hollande qui n'aura été due qu'à la fracture de l'électorat de droite (plus exactement au mépris de l'UMP pour le FN et qui s'est traduit au 2e tour de la présidentielle par 2,1 millions de bulletins blancs et nuls pour un écart de 1,1 million de voix entre Hollande et Sarkozy), à l'électorat musulman (depuis aux abonnés absents pour la gauche, on voit la différence), et aux médias de gauche, pardon pour le pléonasme.

Félicitations au Front National qui vire en tête avec 25% des voix, il a su faire une campagne cohérente contrairement à l'UMP, au PS, au Modem ou aux Verts qui construisent l'Europe actuelle et, au moment de l'élection, se contentent de geindre contre la bureaucratie et l'inefficacité de l'UE, une position schizophrénique intenable. L'UMP parlons-en : 20%, un score minable, celui de Chirac au premier tour de ses présidentielles. Ce mouvement est né après le choc du 21 avril 2002 pour devenir la grande force majoritaire, c'est raté. Le ver était dans le fruit dès le début, la fusion du RPR et de l'UDF s'étant faite sur les idées européistes, socialisantes et immigrationnistes du second. Les membres de l'UMP qui additionnent leur score à celui de la liste Modem-UDI ne veulent qu'accentuer cette dérive mortifère.

Ce mauvais résultat de l'UMP tient également à son président. Il faut se débarrasser de Jean-François Copé, c'est devenu un boulet pour le mouvement. Je l'avais déjà dit le 4 mars dernier, cela devient encore plus urgent avec les nouveaux développements de l'affaire Bygmalion (20 millions de facturation pour des conférences dont nul ne retrouve la trace). Ce même Copé qui a imposé son directeur de cabinet comme tête de liste dans la région nord-ouest, Jérôme Lavrilleux, et qui a déclaré à propos de l'affaire Bygmalion que "si on veut payer quatre à cinq fois le prix, rien ne nous en empêche". Effarant. Evidemment il se fait littéralement exploser par Marine Le Pen (18% contre 33), le pire score de toutes les têtes de liste UMP.

Il faut réagir. Vous le savez, je le fais à mon niveau et avec mes moyens, en voulant présenter ma candidature à la présidence de l'UMP de novembre 2015. J'en rappelle ici les axes principaux :
- Libéral en économie (baisse massive des impôts et charges, retour de l'Etat à ses fonctions régaliennes, abrogation du statut des fonctionnaires)
- Conservateur sur les questions de société (abrogation de la loi Taubira, arrêt de l'immigration, défense des valeurs traditionnelles judéo-chrétiennes, référendum d'initiative populaire)
- Favorable à des accords locaux avec le Front National (mais opposé à un accord national)
Ce sera difficile mais je suis le seul à défendre ces idées, qui ne relèvent que de bon sens et sont partagées par la majorité des militants de l'UMP et de l'électorat de droite, j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer. Les responsables locaux de l'UMP, les militants qui veulent me rencontrer peuvent d'ors et déjà me contacter (philippeherlin@yahoo.fr). Ceux qui veulent signer ma promesse de parrainage peuvent aussi le faire. L'UMP aurait tort de parier sur une victoire facile en 2017 après un second tour face à Marine Le Pen, le processus de décomposition qui l'affecte, tout comme le PS, est à la mesure de la vigueur d'un Front National qui se renforce de jour en jour.

Philippe Herlin

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