vendredi 10 août 2012

La Grèce représente un risque d’au moins 50 milliards d’euros pour les comptes publics de la France

Alors que la crise de la zone euro n’en finit pas de s’étendre, il ne faudrait pas oublier la Grèce, car rien n’est réglé. Les multiples plans patinent, le PIB recule, la réduction du déficit budgétaire est repoussée dans le temps, les privatisations se font attendre (qui va acheter des entreprises publiques grecques ?). En clair, la Grèce va encore faire défaut. Pourtant les banques ne poussent pas de hauts cris, pourquoi ? C’est bien simple, suite aux derniers plans d’aide européens, elles se sont débarrassées de la dette publique grecque qui est désormais entièrement dans des mains publiques : la BCE, le fonds d’aide FESF, les Etats. Ce sont eux qui vont payer, c'est-à-dire nous, les contribuables. On ne connait même pas le chiffre précis ! L’Assemblée nationale et le Sénat demandent au gouvernement de publier à la rentrée un rapport synthétisant les engagements pris par la France envers la Grèce, ainsi que la zone euro globalement (Les Echos). Et déjà le député Christian Paul chiffre à 50 milliards d’euros les engagements de la France envers la Grèce, soit directement (prêts bilatéraux), soit indirectement (renflouement du FESF). Une sacrée bombe à retardement. Et on ne parle que de la Grèce.

Philippe Herlin