« La BCE est prête au retrait des mesures d’urgence si les prix grimpent » affirme Benoît Coeuré, nouveau membre du directoire de la BCE (et ancien directeur général de l’Agence France Trésor). Les « mesures d’urgence » étant les prêts géants aux banques des 21 décembre et 29 février (1.000 milliards d’euros au total). Déjà, pourquoi cette déclaration ? Il y aurait des signes de remontée des prix ? Non, incroyable ! Pour sûr, le renchérissement des matières premières commence à se ressentir en Europe, comme nous l’avons dit. Et ensuite, est-ce vraiment possible de freiner le mouvement si les prix décollent ? Cet article de Zero Hedge affirme que non, la BCE n’a déjà plus de marges de manœuvre (taux d’intérêt et réserves obligatoires au plus bas, plus assez d’actifs solides à revendre). Ah si quand même, il reste les déclarations lénifiantes de ses dirigeants.
Par ailleurs, Nassim Taleb, l’auteur du Cygne noir, était de passage à Paris hier, invité par Bloomberg. Il a repris certains thèmes qu’il avait développés lors de sa précédente conférence d’octobre 2010. Il a insisté sur les dangers de la dette publique et les risques d’hyperinflation… On pourra lire son dernier texte : How to prevent other financial crises?
J’ai réalisé une petite interview vidéo pour le site du magazine Challenges.
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Philippe Herlin
